Accueil Le 11 mars 2020, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qualifiait le COVID-19 de pandémie. Depuis cette date, nos vies ont connu des bouleversements majeurs ; couvre-feu, confinement et télétravail ont alors rythmé nos quotidiens respectifs. Si ces conditions ont eu une influence sur notre vie sociale (Mena et al. 2022), elles ont aussi fortement touché la vie économique (Tang et al., 2021; Khlystova et al., 2022). Selon l'OCDE (2021a), la pandémie et les restrictions associées ont entrainé la plus grave récession mondiale depuis près d'un siècle : le PIB des pays de la zone OCDE a par exemple chuté de 1,8% au premier trimestre 2020, puis de 10,6% au cours du deuxième. Cette récession inédite a également eu une influence singulière sur l'activité entrepreneuriale. Effectivement, parmi les PME qui sont restées ouvertes de mai à décembre 2020, entre 55% et 70% ont enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires (OCDE, 2021b). La France a aussi été gravement touchée par cette crise sans précédent. En 2020, le PIB français a diminué de 7,9% alors que la valeur ajoutée des entreprises a connu une diminution de 8,1% (INSEE, 2021). Cette dégradation des indicateurs est notamment expliquée par les confinements et les mesures évolutives (couvre-feux et restrictions de déplacement). Le premier confinement a constitué un choc pour tous les secteurs ; l'arrêt des activités a parfois été brutal et les dirigeants de PME n'ont pas pu l'anticiper. Le second confinement a également eu des répercussions significatives. Toutefois, certains secteurs ont été fortement touchés (hébergement-restauration), alors que d'autres ont profité de cette période pour se développer (livraison à domicile) (INSEE, 2021). Plus largement, en 2020, le nombre total de créations d'entreprises en France a atteint un nouveau record avec 848 200 créations, soit 4% de plus qu'en 2019 – et cela malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 (INSEE première, 2021a). Ce constat souligne que si la pandémie a été un frein pour l'activité économique, elle a aussi apporté de nouvelles opportunités (Liguori et Winkler, 2020 ; Messeghem et al., 2022) – c'est-à-dire de nouveaux besoins permettant de développer de l'entrepreneuriat alternatif (durable, social, hybride, etc.) et de générer un profit (Hansen et al., 2011). Les opportunités amenées par la crise sanitaire sont notamment liées à la transition numérique (OCDE, 2021a). Effectivement, de nombreuses PME ont dû rapidement changer leur business model (Sharma et al., 2022), en intégrant notamment la dématérialisation et la vente en ligne (OCDE, 2021b). L'exploitation de ces opportunités a alors permis à certaines PME de rebondir et d'utiliser la crise comme un levier de croissance (Calabrò et al., 2021). Dans la littérature en entrepreneuriat, les travaux récents ont également porté sur les conséquences de la crise (Gregurec et al., 2021 ; Belitski et al., 2022 ; Newman et al., 2022) et sur la capacité de résilience des PME (Académie de l'Entrepreneuriat et de l'Innovation, 2020 ; Janssen et al., 2021 ; Sharma et al., 2022). La question de la poursuite des opportunités a finalement été peu explorée dans ce contexte spécifique (Lungu et al., 2021), alors que les opportunités contribuent au renouveau stratégique et au maintien des avantages concurrentiels (Chabaud et Messeghem, 2010). Pour discuter de ces éléments, nous vous proposons de participer à la 5e conférence ENIG. Tous les sujets en entrepreneuriat sont bienvenus. Vous pouvez par exemple évoquer les thèmes suivants (liste non exhaustive) : - Entrepreneuriat agricole - Entrepreneuriat familial - Entrepreneuriat et innovation - Entrepreneuriat critique - Entrepreneuriat international - Entrepreneuriat, intrapreneuriat et santé - Entrepreneuriat numérique - Entrepreneuriat et performance - Reprise d'entreprise - Écosystème entrepreneurial - Légitimité entrepreneuriale - Opportunité entrepreneuriale - Cognition en entrepreneuriat - Financement de l'entrepreneuriat - Accompagnement entrepreneurial |
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